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Wallonie-France
4 septembre 2008

Van Cauwenberghe, suite

jeudi 04 septembre 2008, 16:14

Conflit ouvert entre la juge d’instruction Jacqueline Demol et les enquêteurs carolorégiens qui s’inquiètent du déroulement de la perquisition menée en juin chez Van Cauwenberghe, selon la RTBF et le Vif L’Express. Van Cau parle de « machination policière ». La juge d’instruction conserve la confiance de ses supérieurs.
Confiance renouvelée à la juge

Le procureur du Roi de Charleroi Christian De Valkeneer et le président du tribunal de Charleroi Jean-Pol Raynal ont expliqué qu'ils maintenaient et renouvelaient leur confiance dans la juge d'instruction Jacqueline De Mol.

Selon le Procureur du Roi et le Président du tribunal, le magistrat n'a commis aucune erreur, en s'en tenant aux limites de sa saisine et en respectant les règles de procédure.

Jean-Claude Van Cauwenberghe a déclaré qu'une machination policière s'orchestrait contre lui au journaliste de la RTBF ce jeudi matin.

La radio publique a révélé, jeudi matin, détenir un rapport de police adressé au Procureur du Roi de Charleroi faisant état des manquements du juge d'instruction Jacqueline Demol lors des perquisitions menées chez Jean-Claude Van Cauwenberghe.

Selon la RTBF, Jean-Claude Van Cauwenberghe compte consulter ses conseils ce jeudi suite à la diffusion par la radio publique du rapport des enquêteurs faisant état de manquements des devoirs d'enquête lors des perquisitions menées à son domicile au mois de juin.

Selon la radio publique, l'ancien bourgmestre de Charleroi estime qu'il s'agit d'une machination policière et d'un viol du secret professionnel. Jean-Claude Van Cauwenberghe estime intolérable le fait que des enquêteurs puissent critiquer une juge d'instruction.

Dans le rapport que les enquêteurs ont remis au Procureur du Roi, ceux-ci font mention d'une lettre trouvée derrière la table de nuit de Jean-Claude Van Cauwenberghe et abandonnée sur place par la juge Jacqueline Demol alors que dans cette lettre, Robert Wagner, un homme d'affaires proche de Jean-Claude Van Cauwenberghe, demanderait le remboursement d'un voyage que Jean-Claude Van Cauwenberghe a effectué aux Maldives et dont le coût est estimé à 17.000 euros.

D'après la radio La Première, l'ancien bourgmestre de Charleroi affirme que s'il a bien réalisé ce voyage, il l'aurait payé de sa poche.

Il conteste donc l'information et l'existence de la lettre. Il confirme, en revanche, la découverte d'un extrait de compte que la juge n'a pas saisi car elle estimait que le document n'avait aucun rapport avec l'enquête sur le marché public passé entre la commune de Beaumont et l'entrepreneur Michel Vandezande. Jean-Claude Van Cauwenberghe s'étonne de la diffusion de ce rapport dans la presse après son dépôt de plainte suite à ces perquisitions.

Enquêteurs éloignés

Ce rapport officiel, interne à la police fédérale de Charleroi et frappé du sceau de la confidentialité explique noir sur blanc le déroulement et l’ambiance particulière des perquisitions, les premières, menées le 11 juin dernier chez Jean-Claude Van Cauwenberghe. outre les deux documents dont il déjà été fait mention, une série d’obstacles sont venus perturber le bon déroulement de la perquisition, ajoute la RTBF. Les enquêteurs travaillaient dans le dossier du marché public passé entre la commune de Beaumont et l’entrepreneur Michel Vandezande. Alors qu’ils se trouvaient devant le domicile de Jean-Claude Van Cauwenberghe, les enquêteurs et la juge d’instruction se voient, dans un premier temps, refuser l’accès à la demeure de l’ancien bourgmestre. La RTBF, qui s’appuie sur un rapport des enquêteurs publié par Le Vif/L’Express, indique que la juge d’instruction parlemente ensuite, seule, dans la maison alors que les enquêteurs doivent patienter 37 minutes à l’extérieur.

Le rapport fait aussi état du va-et-vient de tous les occupants de la maison et des nombreux coups de téléphone. L’épouse de Jean-Claude Van Cauwenberghe aurait invectivé les enquêteurs sans susciter la moindre réaction de la juge d’instruction. Les enquêteurs font aussi état de propos de la juge d’instruction qui aurait avoué à Jean-Claude Van Cauwenberghe que la perquisition était effectuée au mépris des instructions.

Documents ignorés

Les enquêteurs mettront, malgré tout, la main sur une lettre de l’homme d’affaires Robert Wagner, trouvée derrière la table de nuit de Jean-Claude Van Cauwenberghe. Dans cette missive, l’ami proche de l’ancien bourgmestre de Charleroi, demande le remboursement d’un voyage aux Maldives estimé à 17.000 euros. Selon le rapport, la juge d’instruction, Jacqueline Demol, aurait refusé la saisie de cette lettre et de certains extraits de compte en motivant sa décision car, selon elle, ces documents ne concerneraient pas l’enquête en cours. Le document est donc laissé à sa place.

Les enquêteurs, mécontents du déroulement de l’opération de perquisitions, ont alors décidé de rédiger un rapport de onze pages afin de dénoncer les faits au Procureur du Roi Christian de Valkeneer et France Backeland, la juge d’instruction en charge des dossiers relatifs aux affaires politico-judiciaires carolorégiennes.

(D’après Belga)

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