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Wallonie-France
29 août 2008

Discriminations à l'aéroport de Zaventem (Le Pan)

Le Vlaamse Leeuw est aussi syndicaliste

Ils nous détricotent le pays ! Après les hommes politiques (séparatistes, confédéralistes ou protecteurs des « méchants Flamands »), les médias, les organismes professionnels (Boerenbond, etc.), le patronat, c’est à présent à un certain monde syndical de s’immiscer dans les luttes d’influences du communautarisme identitaire. Ça se passe à Zaventem. À l’aéroport international de Bruxelles où, même/surtout syndiqué, il ne fait plus bon vivre en étant Francophone…

L’aéroport de Zaventem, tous services et filiales confondus, compte approximativement 6 000 employés (ils étaient encore le double, il y a dix ans). Si 90% d’entre eux sont néerlandophones, la direction « conseille fortement » (c’est un euphémisme !) aux 10% de Francophones restant d’être domiciliés en Région flamande (idem pour les pilotes). Si une réglementation est transmise au personnel, celle-ci se fait dans les deux langues : néerlandais et… anglais ! Exemples parmi d’autres de l’ambiance de travail qu’une minorité francophone peut subir. Mais heureusement, les droits des travailleurs sont quelque chose de sacré en Belgique. Et les syndicats présents pour les défendre. Quoique…

Syndicalement expatrié

Si un travailleur devait se retrouver devant le tribunal du travail, par la volonté de son employeur ou pour faire valoir ses droits, outre une volonté patronale, le syndicat de la CMB (métallo de la FGTB flamande) exige à présent que cela se déroule « exclusivement » devant une chambre bruxelloise flamande ! Résultat : le petit Francophone ne peut pas prendre sa défense dans sa propre langue. Soit dit en passant, si BHV est scindé, il sera illico envoyé en Flandre, et n’aura plus à discuter. En réponse à cette curieuse initiative, la direction de la FGTB nous répond : « L’indépendance et l’autonomie des centrales fait que la direction syndicale n’a pas le droit de faire de commentaires sur les choix de celles-ci ! ».

Un cas particulier

Pour ne pas avoir accepté cette logique, un Francophone (délégué de la FGTB-CMB) s’est retrouvé lâché par son syndicat. Pire, il a pu constater, devant le tribunal du travail, que le permanent syndical (son supérieur) avait adressé à la partie adverse (le patron) un soutien écrit et une dénonciation de la volonté de ce paria de s’exprimer dans sa langue ! Balancé par son propre représentant syndical ! Pour la petite histoire, le petit Francophone a reçu du président du tribunal du travail de Bruxelles le droit que son dossier passe dans sa langue maternelle, et a gagné en appel.

Que les derniers rescapés francophones de l’aéroport de Zaventem se le rappellent : ils ne sont que des « immigrés en terres flamandes » (ou en futures terres flamandes, selon BHV) et doivent rentrer dans le moule ! Alors, si le patronat flamand, les syndicats flamands et les politiciens flamands le souhaitent tant, acceptons de leur offrir la liberté d’une Flandre libre et indépendante ! Selon nos estimations, cela devrait libérer 227 000 emplois (nombre de Flamands travaillant dans la très francophone Région bruxelloise), ou autant de taxes (IPP).

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