Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Wallonie-France
2 septembre 2008

Misère de la Wallonie

17 % des Wallons sont en état de « risque de pauvreté ». Cette précarisation touche beaucoup plus les femmes que les hommes, selon une étude wallonne.

17 % des Wallons sont en état de « risque de pauvreté », avec des revenus ne dépassant pas 860 euros par mois pour un isolé et 1.805 euros par mois pour un ménage de quatre personnes, et cette précarisation touche beaucoup plus les femmes que les hommes, selon une étude réalisée par l’Institut wallon de l’Evaluation, de la Prospective et de la Statistique (IWEPS) et le Conseil Wallon de l’Egalité des Hommes et des Femmes (CWEHF). Cette étude, intitulée « Facteurs de la précarité : photographie statistique de la situation des femmes et des hommes en Wallonie », a été présentée mardi lors d’une conférence-débat à Liège, en présence du ministre wallon de la Santé, de l’Action Sociale et de l’Egalité des Chances, Didier Donfut (PS).

On y relève notamment que le taux d’emploi des femmes (48,6 %) est nettement plus faible que celui des hommes (63,6 %). « Et ce n’est absolument pas, comme on l’affirme parfois, parce que les femmes seraient moins qualifiées, puisque notre étude prouve que les femmes sont en fait mieux diplômées que les hommes ! » , souligne Rébécca Cardelli, chercheuse à l’IWEPS.

Le sous-emploi des femmes est plus structurel que celui des hommes : 42 % des femmes salariées le sont à temps partiel (très souvent contraint) contre seulement 7 % des hommes salariés. Il faut dire qu’à temps de travail égal, les femmes passent beaucoup plus de temps (15 %) à s’occuper des tâches ménagères et des enfants que les hommes (9 %).

Criante disparité également au niveau du salaire : une femme gagne en moyenne 74 % du salaire de son homologue masculin.

Tout cela a comme conséquence que le risque de pauvreté est plus élevé chez les femmes (18 %) que chez les hommes (16 %) et que les femmes sont majoritaires dans toutes les principales « niches » de pauvreté : familles monoparentales, personnes âgées seules, étrangers issus de pays non-européens. Les femmes sont également, en moyenne, nettement moins bien logées que les hommes.

« Ce remarquable travail statistique est très précieux pour le gouvernement, souligne le ministre Donfut. Il permet d’objectiver le débat et de crédibiliser ou d’évaluer le travail effectué. Les inégalités entre hommes et femmes sont ici très bien mises en évidence, et le taux de pauvreté, de 17 % chez nous, mais aussi de 14 % en Flandre, est interpellant. »

(Belga)

Publicité
Commentaires
Wallonie-France
Publicité
Newsletter
Publicité