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Wallonie-France
14 août 2008

Hermanus: figure socialiste wallonne

A lire dans http://www.lepan.be

Auguste Merry Hermanus

Premier échevin à Jette, PS

« La gâchette de Moureaux ». Merry Hermanus est vu par la plupart de ses coreligionnaires comme un « homme de l’ombre », un « tueur [politique] sans scrupules issu des milieux affairistes » dont se serait servi Philippe Moureaux, « le chevalier blanc de l’éthique », pour faire le ménage… voire porter des valises. « Détesté par beaucoup de ses collègues, il n’en était pas moins craint. Personne n’a jamais, ou presque, osé se dresser devant » celui qu’on pourrait appeler « le véritable détenteur des cartes socialistes à Bruxelles. (…) Il faisait trembler les ministres. Même Busquin s’en méfiait ! (…) Autoritaire, intransigeant, il ne recule pas devant le menace : c’était lui la menace ! ». Attention, personnage à prendre avec des pincettes !

Merry Hermanus est né à Bruxelles le 7 février 1944. Licencié en sciences politiques et diplomatiques à l’ULB et agrégé en économie politique et en sociologie, il entame sa carrière politique en 77, élu échevin à Jette. Pour le reste, sa carrière s’apparente à une longue succession de postes de pouvoir. « Maitre de la fonction publique, il avait la mainmise sur tous les mandats possible : sa meilleure arme ». Tapi dans l’ombre des administrations et cabinets, Merry tenait tout le monde par les sacoches : secrétaire de l’administration provinciale du BW, à la tête de la DG de la Sélection et de la Formation puis de la DG de l’Administration générale, chef de cab de quelques ministres, vice-premiers, ministre-présidents, et conseiller du Premier Ministre, directeur administratif du groupe PS au Parlement bruxellois, président du centre d’entreprises EEBIC et du centre d’entreprises de Molenbeek-Saint-Jean, président de la SA IDIM – Infrastructures et Développements Immobiliers… Une carriérite aigüe qui ne l’aura pas empêché d’être officier de réserve à la Police militaire. Seule perte de vitesse, l’une ou l’autre prise forcée de pause-carrière : condamné dans l’affaire Inusop (un an avec sursis) et dans l’affaire Dassault (procès jugé inéquitable quelques années plus tard par la Cour européenne des Droits de l’Homme). « Il était à des postes desquels ils détenait les nominations de tout le monde. D’où son pouvoir démesuré ». Un autre socialiste surenchérit : « Quand une étoile pâlissait, il était déjà du côté de la succession… Comme avec Henri Simonet (contesté pour sa politique étrangère) : Merry a préparé sa chute. (…) C’est une constante chez lui. (…) Il était programmé comme le successeur de Moureaux. Mais Agusta l’a plombé. Il a trempé dans trop de trucs »

Merry s’est depuis lors retiré en terres jettoises, où il est toujours premier échevin. Mais pour combien de temps ? Dernièrement, il était encore congédié par son bourgmestre, pour « manque de cordialité ; dénigrement et propos blessants adressés en public ; affirmations péremptoires non fondées à l’appui de ses dires ; accusations non fondées de malversations à l’encontre d’un dirigeant de service ». Bref, Merry, c’est tout un programme !

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